Le musée de Saint Régis

C’est un drôle de bonhomme aux airs sympathiques et aux grands pieds qui nous ouvre les portes du musée. L’air joyeux, muni d’un bâton de pèlerin, il nous guide à travers l’histoire et plus loin encore !

Quand la petite histoire rejoint la Grande

Le Musée Saint Régis est une belle occasion de se plonger dans l’histoire locale.

Le Diorama retrace la vie du Saint. A travers son épopée on se plonge dans le climat social et économique de la région quatre siècles en arrière. Cela nous permet de mieux comprendre la vie rurale et certains enjeux qui furent fondateurs du paysage dont nous héritons aujourd’hui.

Un musée interactif  

Dans la première salle on se trouve face aux contemporains du Saint. Ils sont mis en scène et témoignent de leur histoire. Plongés dans le bain, on comprend vite pourquoi Jean-François Régis est devenu Saint Régis. Il y a un côté “Robin des bois” ou rebelle dans son engagement politique auprès des défavorisés. Le saint est original et sa spiritualité ne l’a vraisemblablement jamais écarté de ses semblables. Nous découvrons donc un homme du peuple ne reculant devant rien. Toujours prêt pour aider les autres. Avec une vaillance physique probablement peu commune, une bonté palpable au travers de son histoire, ce Saint Régis attire rapidement la sympathie du visiteur. 

Le Diorama une pépite inattendue

La deuxième salle présente le Diorama et a été entièrement restauré. Il s’agit d’une création originale de Georges Serraz (1883-1964). Ce nom ne vous parle pas et pourtant vous avez sûrement déjà croisé certaines de ses œuvres. 

Les saynètes sont toutes très vivantes, l’art appartient à un autre temps et l’on s’attarde avec tendresse sur les détails vestimentaires ou le mobilier. La représentation des paysages occupe une grande part des tableaux. Ainsi on découvre une vie rurale riche et active. Il y a même une part d’humour dans les comportements des personnages : des badauds se tiennent en équilibre sur la charpente de l’église pour écouter le prêche. Le diorama se lit un peu comme une bande dessinée.

Un artiste méconnu, une œuvre à la vue de tous

Georges Serraz a fait des études à l’École des Beaux Arts de Besançon, après avoir été peintre il devient sculpteur. Un sculpteur en art religieux et en monument aux morts dès sa démobilisation de la grande guerre.

Il possède des ateliers à Dijon, puis à Paris où il conçoit des statues monumentales. Par exemple il est l’auteur de la Vierge du Mas Rillier sur la commune de Miribel, la statue du Christ-Roi des Houches, le baptistère de Grancey-le-Château ou encore le monument à la mémoire des maquisards de la Forêt de Châtillon. Après l’exposition coloniale de 1931 (pour laquelle il fait une série de tableaux retraçant l’histoire de l’évangélisation à Madagascar), le voici à Lalouvesc pour y faire revivre l’itinéraire apostolique de Saint Jean-François Régis à travers 19 saynètes. 

D’hier et d’aujourd’hui

Enfin, la dernière salle raconte les 400 ans de pèlerinage à Lalouvesc et l’attachement des Louvetous et des pèlerins aux deux Saints de Lalouvesc : Saint Jean-François Régis et Sainte-Thérèse Couderc, des vitrines permettent de découvrir sa vie et son corps repose en la Basilique.

Une grande carte en relief du secteur permet de lire l’itinéraire emprunté par St Régis, des objets anciens (châsses, souvenirs…) sont exposés.

A noter que le musée propose un tourisme adapté : Prestations pour déficience auditive et accessibilité en fauteuil roulant en autonomie.

Le parking autocar se trouve à 300 mètres du musée.