Annonay, cité des inventeurs

Les frères Montgolfier, inventeurs de génie …

Qui n’a jamais rêvé d’un vol en montgolfière ? Survoler des paysages vallonnés dans une nacelle et essayer de deviner des maisons ou des clochers depuis le ciel. Annonay est justement la ville où tout a commencé…

Dans les années 1770,  Joseph et Etienne de Montgolfier reprennent l’usine familiale de papier à Annonay – aujourd’hui l’usine Canson. L’entreprise prospère et, lors d’un voyage d’affaires, l’un des deux frères a l’idée, un peu folle, de concevoir un ballon-volant. C’est ainsi qu’après plusieurs essais, c’est le 4 juin 1783 que s’élève dans les airs le premier aérostat fait de toile et de papier depuis la place des Cordeliers à Annonay.  

… et papetiers 

Depuis l’installation de la famille Montgolfier en 1692 à Annonay, ce sont des générations de papetiers qui se sont succédées au bord de la Deûme, rivière qui traverse la ville. Ce n’est pas un hasard car la Deûme est très peu calcaire : une eau pure, parfaite pour le papier !

Les frères Montgolfier sont à l’origine de nombreuses innovations dans leur papeterie et en France : le papier vélin pour un papier plus lisse, la technique de la pile hollandaise pour un papier d’un blanc immaculé. Les héritiers rebaptisent par la suite la manufacture en leur nom : Canson. Ils sont notamment à l’origine du papier calque en 1809. 

L’histoire de la papeterie, du XVIIème siècle à nos jours, est à découvrir au musée dédié, abrité dans la maison natale des frères Montgolfier.  Dix salles se succèdent et abordent les thèmes de la forêt, de l’eau et des inventions de façon pédagogique. Au cœur d’un atelier de 500m², grâce à des machines animées et une démonstration, le visiteur découvre la fabrication du papier.

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©RenaudVezin

Musée des Papeteries Canson et Montgolfier

Davézieux

Joseph Besset, pionnier de l’autocar français moderne

En 1890, le village de Vanosc voit naître Joseph Besset, futur père de l’autocar moderne. Il a, lui aussi, donné des lettres de noblesse à la ville d’Annonay car, grâce à lui, elle est aujourd’hui capitale du car.

Contre l’avis familial, il devient charron et développe ensuite son usine de car près d’Annonay. D’innovation en innovation il développe son activité, tant et si bien qu’il devient le principal constructeur français dans les années 1930. En 1937, il se rend aux Etats-Unis et ramène en France une avancée révolutionnaire : la licence Gar Wood. Elle permet de construire des autocars à structure autoportante avec le moteur à l’arrière. Cette innovation assure la prospérité de l’usine jusqu’en 1949. Aujourd’hui, les bus sont toujours construits sur ce même principe de structure autoportante. L’entreprise de Joseph Besset s’appelle désormais Iveco bus et fait toujours partie des constructeurs majeurs de bus en Europe.

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Alexandre Diaz

Espace Joseph Besset – Musée du charronnage au car

Vanosc

André Dumas, tanneur et parcheminier moderne

En 1926, Marcel Dumas, alors parcheminier, fonde sa propre Tannerie Parcheminerie au centre d’Annonay. L’orthopédie et les luminaires sont alors les deux principaux usages de la fabrication de parchemin. En 1954, Marcel Dumas passe la main à son fils André. 

Le secteur en crise mène André à trouver de nouveaux usages à ses peaux. Il invente alors, en 1955, ce qu’on appellera plus tard la “peau de décoration”, issue du tannage des peaux dont le poil est bien conservé. L’entreprise prospère tout en conservant son activité première, la fabrication de parchemin. 

Aujourd’hui, l’entreprise familiale est inscrite à l’inventaire des Métiers Rare et est l’une des trois dernières parchemineries de France. L’espace du musée du Parchemin reprend l’histoire de cette Entreprise du Patrimoine Vivant et du métier de parcheminier. Le visiteur peut aussi admirer la fabrication de parchemin depuis une galerie surplombant la parcheminerie.

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©LucileOrtega

Musée du Parchemin

Annonay