L’Espace Esther et Félix Oudin vaut le détour et on vous dit pourquoi.
Que l’on soit sensible à l’art religieux ou non, la collection qui se cache discrètement juste derrière la Basilique mérite que l’on pousse la porte et qu’on y arrête ses pas.
Il y a dans la chapelle Est de la Basilique une Vierge à l’enfant. Son apparence nous rappelle un peu les vierges noires présentes au Puy en Velay ou Notre Dame d’Ay. Point d’origine romane pourtant. Cette Notre Dame de la Paix est l’œuvre de l’artiste Félix Oudin.
Un héritage artistique inattendu
C’est en s’intéressant de plus près à l’art de ce fils d’instituteur originaire du Loiret, que les pères Jésuites de Lalouvesc vont se voir léguer, par leurs descendant, cette collection. Elle est issue de l’atelier de Félix et de son épouse Esther.
Félix Oudin se définissait lui-même comme un imagier. Il travaille après guerre comme maquettiste dans un cabinet d’architecture et l’on retrouve dans ses sculptures ce souci de l’équilibre et des proportions.
Un style moderne pour un sujet millénaire
Les deux artistes sont particulièrement modernes. L’influence exotique est assez marquée (l’Inde avec la Vierge de l’Espérance inspiré de Pondichéry). Il y a aussi quelque chose qui nous rappelle les églises colorées du Mexique ou du Nord-este au Brésil.
La sobriété des détails tranche avec l’émotion qui émane des personnages. C’est un art que l’on pourrait facilement qualifier d’affectueux, ou d’art naïf. Les visages sont ouverts et harmonieux. De petits détails, bien pensés, leurs confèrent une étonnante humanité. Ainsi les sculptures suscitent chez le visiteur l’envie de converser, d’aller à leur rencontre. L’art est religieux, sacré oui ! Mais tellement direct, tellement simple d’apparence et emprunt de sympathie que l’on se sent à l’aise. On se sent bien plus accueillis que impressionnés par ses sujets et Saints dont les combats nous échappent parfois.
Une visite à faire en famille
Si la collection invite discrètement les pèlerins du chemin de Saint Régis à la réflexion et l’introspection d’une foi vivante et communicative, n’hésitez pas à visiter l’espace Oudin avec les enfants.
Félix, avant de contribuer au renouveau de l’art Sacré en France, a été illustrateur pour le jeune public et cela se ressent. Les personnages et notamment les animaux inspireront sans doutes de nombreux bambins aux dessins ou au modelage. Entre un parcours ludique pour apprendre à reconnaître les arbres et une bonne glace à la châtaigne, ce sera une belle façon de combler aussi les attentes de vacances culturelles et artistiques.